Votre chiot mord ? Les mordillements, un comportement normal du chiot
Lorsqu’un chiot arrive dans une famille, tout est mignon… jusqu’au moment où votre chiot mord ! Ses petites dents mordillent vos mains, vos vêtements, vos pieds et parfois même le visage. Beaucoup de propriétaires se demandent rapidement : « Est-ce normal ? Est-ce un signe d’agressivité ? Dois-je arrêter immédiatement ? »
La réponse rassure : oui, c’est normal. Et non, ce n’est pas de l’agressivité. Les mordillements font partie du développement du chiot, au même titre que la marche, le jeu ou la communication.
Un chiot explore le monde avec sa gueule. Il teste, il ressent, il apprend. Ses dents sont un moyen d’interagir, d’exprimer une émotion, de jouer et même de se rassurer. Lui dire d’arrêter immédiatement sans lui apprendre une alternative reviendrait à demander à un enfant d’arrêter de toucher sans lui montrer comment manipuler avec précaution.
Quand et pourquoi le chiot mordille
Le mordillement du chiot apparaît souvent dans les moments d’excitation, de stimulation ou au contraire de fatigue. Il arrive juste après une interaction trop intense, une frustration, ou simplement lorsque le cerveau du chiot n’a pas encore appris à gérer ses impulsions. Ce comportement n’est pas un manque d’éducation ou de respect, c’est une étape naturelle du développement émotionnel et moteur.
Comment accompagner et canaliser les mordillements
Rester cohérent et calme
Pour accompagner cette phase, la clé est de rester cohérent, calme et attentif. Un chiot apprend mieux lorsqu’il est guidé, pas corrigé. Lorsqu’il mordille trop fort ou qu’il attrape la peau par jeu, le plus efficace n’est pas de crier. Utiliser un « non » ferme et féliciter lorsqu’il propose autre chose de convenable.
Le chiot n’apprend rien dans la tension. En revanche, il apprend énormément lorsque l’on lui montre comment agir différemment.
Proposer des alternatives adaptées
Offrir un jouet adapté, une activité de mastication naturelle ou un objet sûr à mordiller permet au chiot de satisfaire son besoin tout en respectant le cadre. Progressivement, il comprend que certaines textures sont faites pour les dents… et que l’humain ne fait pas partie des options.
Les activités de mastication sont particulièrement utiles. Elles apaisent naturellement le système nerveux, réduisent l’excitation, renforcent les muscles de la mâchoire et participent au développement émotionnel du chiot. Elles contribuent également à diminuer les mordillements liés au stress, à l’ennui ou à la poussée dentaire.
Développer l’auto-contrôle
Apprendre au chiot à gérer l’intensité de ses morsures fait partie de ce que l’on appelle l’auto-contrôle. Comme pour la propreté, la socialisation ou le rappel : ce n’est pas instantané, mais progressif.
Un chiot ne devient pas calme parce qu’on lui demande de l’être. Il devient calme parce qu’on lui apprend à revenir à son état d’équilibre, à s’autoréguler et à comprendre ses émotions.
L’évolution naturelle des mordillements
Ce comportement évolue naturellement avec la maturité, la cohérence du cadre et la qualité des interactions. Avec du temps, de la douceur, de la répétition et des réponses adaptées, les mordillements diminuent. Ils laissent place à des comportements plus contrôlés, plus respectueux et plus harmonieux.
Alors, si votre chiot vous mordille aujourd’hui, rappelez-vous : il n’essaye pas de dominer, ni de tester votre autorité. Il apprend. Il développe sa communication, sa motricité et sa place dans votre vie. Ce moment parfois inconfortable est en réalité une étape précieuse : celle où l’on construit une relation fondée sur la compréhension plutôt que sur la réaction.